Un synode pour saper la foi catholique ? Les propos cinglants du cardinal Müller


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Catégorie : Vie de l'Eglise

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Le cardinal Müller déclare que le synode du Pape François est une « prise de contrôle hostile de l'Église » dans un entretien explosif.

De Raymond Wolfe sur LifeSiteNews

Traduction Pierre et les Loups avec quelques éléments de discernement.

« C'est une façon de saper la foi catholique », a déclaré le cardinal Gerhard Müller à propos du synode sur la synodalité, dans l'un de ses commentaires les plus critiques à ce jour sur la direction de l'Église sous le pontificat du Pape François.

7 octobre 2022

(LifeSiteNews) – Le cardinal Gerhard Müller a dénoncé le synode sur la synodalité dans certains de ses commentaires les plus forts jusqu'à ce jour quant à la direction de l'Église catholique sous le pontificat du Pape François, décrivant le processus synodal comme une « prise de contrôle hostile » de l'Église qui menace de « mettre fin » au catholicisme.

Dans une interview explosive diffusée jeudi dans l'émission The World Over de la chaîne EWTN, l'ancien chef du plus haut bureau doctrinal du Vatican a condamné les opinions hétérodoxes exprimées par les dirigeants du Synode et dans les rapports synodaux, et a déploré l'accent mis par l'initiative sur « l'autorévélation » par opposition à la foi catholique.

« C'est un système d'autorévélation et ce à quoi est occupée l'Eglise catholique » ; nous faisons face à « la prise de contrôle hostile de l'Eglise de Jésus-Christ, qui est un pillier de la Vérité révélée », a déclaré le cardinal Müller à Raymond Arroyo, sur EWTN. « Cela n'a rien à voir avec Jésus-Christ, avec le Dieu trinitaire, et ils ne voient la doctrine que comme un programme d'un parti politique qui peut être modifié en fonction de ses électeurs. »

Le Synode sur la synodalité, lancé par le Pape François en 2021, est un processus pluriannuel qui consiste à recueillir les opinions des laïcs catholiques — et même des non-catholiques — dans chaque diocèse du monde en prévision du Synode des évêques à Rome en octobre prochain. Le Pape François a décrit l'objectif du synode comme visant à créer « une Église différente », et les hauts responsables synodaux ont indiqué qu'il pourrait entraîner des changements dans la doctrine et la façon dont est dirigée l'Église.

Le rapporteur général du synode, le cardinal Jean-Claude Hollerich, a suscité l'indignation et des accusations d'hérésie au début de l'année pour avoir affirmé que l'enseignement catholique sur le caractère peccamineux des actes homosexuels n'était « plus correct » et devait être « révisé ». Les rapports synodaux nationaux de plusieurs pays occidentaux ont également mis en évidence des appels à des changements doctrinaux, notamment sur l'homosexualité et l'ordination des femmes, et le site officiel du Vatican pour le Synode sur la synodalité a, à plusieurs reprises, suscité l'indignation des catholiques en faisant la promotion des relations homosexuelles et des groupes activistes dissidents.

À la question de savoir si le synode s'annonce comme « une tentative de destruction de l'Église », le cardinal Müller a répondu sans ambages : « Oui, s'ils réussissent, mais ce sera la fin de l'Église catholique. » (Ndtr, voir notes en fin d'article)

Il a comparé l'état du processus synodal à l'hérésie de l'arianisme et à la « façon marxiste de créer la vérité », insistant sur le fait que les catholiques « doivent y résister ».

« C'est comme les anciennes hérésies de l'arianisme, quand Arius pensait, selon ses idées, ce que Dieu peut faire et ce que Dieu ne peut pas faire », a déclaré le cardinal. « L'intellect humain veut décider de ce qui est vrai et de ce qui est faux. »

Lire : Le Pape et la Passion de l'Eglise

Les dirigeants du Synode « rêvent d'une autre église [qui] n'a rien à voir avec la foi catholique » et qui y est « absolument opposée », a poursuivi le cardinal Müller. « Ils veulent abuser de ce processus pour faire basculer l'Église catholique et pas seulement en la faisant changer de direction, mais en la poussant vers la destruction. »

Il y avait à Rome, même parmi les prélats, bien des personnes de sentiments peu catholiques qui travaillaient au succès de cette affaire. Je vis aussi en Allemagne des ecclésiastiques mondains et des protestants éclairés manifester des désirs et former un plan pour la fusion des confessions religieuses et pour la suppression de l'autorité papale.

Je vis que beaucoup de pasteurs se laissaient prendre à des idées dangereuses pour l'Église... Ils bâtissaient une grande église étrange et extravagante ; tout le monde devait y entrer pour s'y unir et y posséder les mêmes droits ; évangéliques, catholiques, sectes de toute espèce : ce devait être une vraie communion des profanes où il n'y aurait qu'un pasteur et un troupeau. Il devait aussi y avoir un Pape mais qui ne posséderait rien et serait salarié. Tout était préparé d'avance et bien des choses étaient déjà faites ; mais à l'endroit de l'autel, il n'y avait que désolation et abomination.

Telle devait être la nouvelle église et c'était pour cela qu'il mettait le feu à la maison de l'ancienne église. Mais Dieu avait d'autres desseins.

— Prophéties de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich sur le temps des deux Églises et des deux Papes (ajout de Pierre et les Loups)

Lire (anglais) : Un cardinal conservateur demande que les conclaves soient limités aux cardinaux basés à Rome

« Personne ne peut opérer un basculement absolu et substituer la doctrine révélée de l'Église par une autre », a-t-il souligné, « mais ils ont ces idées étranges », comme par exemple que « la doctrine n'est qu'une théorie de quelque théologien. »

Ce n'est pas du tout le cas, a souligné le prélat allemand :

La doctrine des Apôtres est un reflet et une manifestation de la Révélation de la Parole de Dieu. Nous devons écouter la Parole de Dieu, mais dans l'autorité de la Sainte Bible, de la Tradition Apostolique, et du Magistère, et tous les conciles ont dit auparavant qu'il n'est pas possible de substituer la Révélation donnée une fois et pour toujours en Jésus-Christ par une autre révélation.

En réponse à une illustration récemment publiée sur le compte Facebook du Synode, qui représente une femme prêtre et des images inspirées des mouvements de « fierté » LGBT, le cardinal Müller a déclaré : « Je pense qu'il y a un désir de s'approprier un pouvoir qui n'existe pas. Ils veulent être plus intelligents que Dieu lui-même. »

Il a également reconnu que le Synode sur la synodalité est une tentative de créer un troisième concile du Vatican non officiel.
« Il est très surprenant que cela soit autorisé sous l'autorité et dans ce contexte du Vatican », a-t-il dit, « et que cela donne l'impression que c'est vraiment possible, que l'Église avec le Pape ou avec tel secrétaire général du synode sont autorisés à être l'audience du Saint-Esprit. Et l'Esprit Saint n'est qu'une fonction pour eux, Il n'est qu'instrumentalisé. »

« Cela n'a rien à voir avec l'Esprit Saint... qui se révèle dans la Sainte Trinité », a poursuivi le cardinal Müller. « C'est une manière de saper la foi catholique et l'Église catholique ».

« Comment est-il possible que le cardinal Grech soit plus intelligent que Jésus ? »

Le cardinal Müller a réservé certains de ses commentaires les plus cinglants au cardinal Mario Grech, libéral acharné et pro-LGBT, secrétaire général du Synode des évêques, dont le bureau est chargé de synthétiser les rapports synodaux soumis au Vatican depuis le monde entier.

Le cardinal Grech, qui est considéré par beaucoup comme un candidat possible à la papauté, a suggéré le mois dernier que le Synode pourrait entraîner des changements radicaux dans l'enseignement catholique sur le mariage et la sexualité et a déclaré que les « questions complexes » telles que la communion aux divorcés remariés et la « bénédiction » des couples de même sexe « ne doivent pas être comprises simplement en termes de doctrine ».

« Qu'est-ce que l'Église a à craindre si ces deux groupes de fidèles ont la possibilité d'exprimer leur sens intime des réalités spirituelles dont ils font l'expérience ? », a-t-il déclaré lors d'un discours devant plus de 200 dirigeants catholiques dont des évêques américains. « Ne serait-ce pas là une occasion pour l'Église d'écouter le Saint-Esprit parler à travers eux également ? » a-t-il demandé.

Le cardinal Müller a qualifié les propos du cardinal Grech d' « absolument contraires à la doctrine catholique » et les a comparés au protestantisme et à l'hérésie du modernisme :

« Voici une herméneutique de l'ancien protestantisme culturel et du modernisme, selon laquelle l'expérience individuelle a le même niveau d'autorité que la révélation objective de Dieu, et Dieu n'est rien de plus pour vous, qu'une chose sur laquelle vous pouvez projeter vos propres idées dans le but de faire advenir un certain populisme dans l'Eglise. Et il est certain que tous ceux qui, en dehors de l'Église, veulent détruire l'Église catholique et ses fondements sont très heureux de ces déclarations, mais il est évident que c'est absolument contraire à la doctrine catholique. Nous avons la révélation de Dieu en Jésus-Christ, et elle est définitivement close et achevée en Jésus-Christ — elle est pleinement présente — et nous devons suivre Jésus et non pas répondre à nos désirs subjectifs. Il est absolument clair que Jésus a parlé de l'indivisibilité du mariage.

Puis je vis que tout ce qui regardait le protestantisme prenait peu à peu le dessus et que la religion catholique était précipitée dans une complète décadence. La plupart des prêtres étaient attirés par les doctrines séduisantes mais fausses de jeunes enseignants, et tous contribuaient à l'œuvre de destruction. En ces jours, la foi tombera très bas, et ne sera conservée que dans quelques endroits, de rares maisons et de rares familles que Dieu a protégées contre les catastrophes et les guerres.

(...)

Je vis... les rapports du Pape avec les évêques. Je vis le Pape lui-même sur son trône, placé comme dans un jardin... Je vis autour de lui des protestants qui voulaient le faire descendre dans le jardin, mais non avec les conditions que le Pape avait exigées. Ils cherchaient à s'y glisser par toute espèce de moyens... Tout était plein de pièges et de ruines. Je les vis intercepter et détourner les voies qui allaient au Pape. (Note de Pierre et les Loups : ce passage est essentiel car il permet de comprendre que le Saint-Père a certaines exigences, qui ne sont pas respectées par une partie des cardinaux et évêques, et qu'il ne fait pas partie de leur entreprise de destruction et de subversion bien que ces prélats tentent de se servir du Pape pour y parvenir plus efficacement)

Je vis, à ce que je crois, presque tous les évêques du monde, mais un petit nombre seulement parfaitement sain. Je vis aussi le Saint Père rempli de la crainte de Dieu et priant. Rien n'étant défectueux dans son extérieur: mais il était très affaibli par la vieillesse et par de nombreuses souffrances. Sa tête vacillait souvent d'une épaule à l'autre ou tombait sur sa poitrine comme s'il eût sommeillé ; souvent aussi je le vis tomber en défaillance et semblable à un mourant. Je le vis souvent soutenu, pendant qu'il priait, par des apparitions célestes ; alors sa tête se tenait droite. Mais aussitôt qu'elle retombait sur sa poitrine, je voyais plusieurs personnes tourner rapidement la tête à droite et à gauche, c'est-à-dire regarder du coté du monde. (Note de Pierre et les Loups : ce passage semble concerner Benoît XVI qui grâce à ses longues heures de prière, soutient non seulement le pontificat de François mais aide également les bergers à se détourner des fumées de Satan ; tandis que, lors de ses temps de repos, les bergers, qui ne sont plus soutenus par la prière du Pape émérite, se laissent à nouveau entraîner par les ruses du démon. On comprend bien l'importance de la mission de Benoît XVI, qui n'est pas encore achevée ! Cf. Exode 17: 8-13, où l'on peut faire un rapprochement entre Josué et François d'une part, et Moïse et Benoix XVI de l'autre, lors de la lutte entre Israël et les Amalécites : le combat actuel entre l'Eglise et l'Anti-Eglise !)

— Prophéties de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich sur le temps des deux Églises et des deux Papes (ajout de Pierre et les Loups)

« Comment est-il possible que le cardinal Grech soit plus intelligent que Jésus-Christ ? » a demandé le cardinal Müller, se demandant d'où Grech tient « son autorité pour relativiser la Parole de Dieu. »

Il a également réfuté l'affirmation récente de Grech selon laquelle le Synode sur la synodalité est capable « de mettre au jour des scénarios » qui n'ont même pas été « imaginés » par le Concile Vatican II.

(...)

« Comment peut-il présenter ici une nouvelle herméneutique de la foi catholique, uniquement parce qu'il est secrétaire d'un synode qui n'a aucune autorité sur la doctrine de l'Église ? », a demandé le cardinal Müller.

« Tous ces synodes des évêques et le processus synodal n'ont aucune autorité, et en aucun cas une autorité magistérielle. »


L'Église ne peut périr

(Note de discernement de Pierre et les Loups)

Jésus a promis que les portes de l'Enfer ne prévaudront pas contre Son Eglise. Croire que ce synode peut parvenir à détruire l'Eglise catholique est clairement le signe d'un manque de foi dans les promesses de Jésus. Cependant ce qui va se produire c'est une séparation entre la véritable Eglise du Christ, qui sera bientôt éclipsée — elle descendra au tombeau et les fidèles catholiques auront à vivre leur foi en clandestinité, notamment dans des refuges — et tous ses membres infidèles qui formeront une fausse église, extravagante, accordée à l'esprit du monde (lire la vision de la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich à ce sujet dans l'article Le Pape : thermomètre d'apostasie), et à la tête de laquelle sera élu un faux pape — le faux prophète au service de l'Antéchrist.

À cette époque, la vertu sera rejetée, l'innocence prise en haine, et les gens de bien serviront de proie aux méchants qui les considéreront comme leurs ennemis ; il n'y aura plus ni ordre, ni règle ni discipline... Tous les droits seront violés, et la terre sera comme exposée à un brigandage général et abandonnée au pillage. [C'est alors que] les justes et les disciples de la vérité se sépareront des méchants et s'enfuiront dans les solitudes [refuges].

— Lactance (250-330 AD), Les Institutions divines, Livre 7, ch. 17 ; lire La prophétie d'Isaïe sur le communisme mondial

L'Antéchrist gouvernera la Bête laïque et politique, le faux prophète dirigera la Bête religieuse et ecclésiale (celle ayant « deux cornes comme un agneau mais parlant comme un dragon — qui ressemble à l'Eglise mais qui enseigne une doctrine démoniaque — et exerçant le pouvoir de la première Bête ; amenant la terre et tous ceux qui l'habitent à se prosterner devant la première Bête », ce qui sera l'objectif ultime de cette fausse église – cf. Ap 13: 12)

La séparation que nous voyons actuellement entre les membres infidèles et ceux qui restent fidèles n'est autre que l'image que Jésus donne dans le Livre de l'Apocalypse quand Il vomit les tièdes de Sa bouche (Ap 3: 16). Ce rejet vise à empêcher les éléments "malades" et corrompus de contaminer l'entièreté du Corps du Christ et de le faire périr (tels des cellules cancéreuses). Mais il ne s'agira pas à proprement parler d'un schisme car un schisme est une fracture, une division, or comme tout Royaume qui ne peut périr, l'Eglise ne peut être divisée :

Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut subsister; et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut subsister… (Mc 3: 24)

Tout comme la tunique sans coutures de Jésus ne peut, à la Croix, être déchirée. (cf. Jn 19: 23-24) Ces deux passages à eux-seuls invalident l'idée d'un schisme de l'Eglise. Mais ce qui est possible et qui se produira, après ce temps de criblage est une séparation entre le bon grain et l'ivraie, entre les brebis et les boucs. Les brebis fidèles demeureront dans l'Eglise du Christ (éclipsée, pour un temps) et les boucs formeront une fausse église (qui prendra de l'importance sur terre mais n'aura aucune racine au Ciel et sera donc au final détruite).

Le monde se réjouira alors, confondant « la fausse église des ténèbres » avec la vraie Eglise et croyant que sa doctrine s'est enfin accordée avec l'esprit du siècle. Bien entendu les catholiques fidèles comprendront aisément qu'il s'agit d'une supercherie. On peut imaginer par exemple que le "pape" de cette fausse église approuvera l'homosexualité, l'avortement ou l'ordination de femmes prêtres et "excommuniera" — voire persécutera — tous ceux qui n'approuvent pas cela — ou tous ceux qui refuseront de recevoir l'injection COVID la marque de la Bête. Cette fausse église finira par être balayée par le retour de Jésus-Christ et la vraie Eglise se relèvera lors du Triomphe du Coeur Immaculé de Marie.

Ce temps de criblage a été précisément rendu possible par le pontificat du Pape François ! Ce pontificat est une réactualisation de ce que prophétisait Syméon à la Sainte Vierge Marie en Luc 2: 34-35 :

Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »

N'est-ce pas ce que nous constatons depuis 2013 ? Les pensées d'un grand nombre de nos bergers (mais pas seulement) se révèlent progressivement et s'affirment même avec de plus en plus de force, chacun témoignant au grand jour de sa fidélité ou de son infidélité. Ce qui n'est possible que grâce à la liberté de parole (et l'apparente ambiguïté et permissivité de son pontificat) que François donne aux évêques et cardinaux (et aux laïcs), notamment lors des derniers synodes. Quand François décrit l'objectif du synode en cours comme visant à créer « une Église différente » (voir article ci-dessus), il donne un signe trompeur aux loups (pas nécessairement consciemment, même s'il lui est arrivé de reconnaître qu'il était quelque peu rusé) pour les pousser à montrer leurs vraies intentions. Le Saint-Père n'a évidemment nullement l'intention de modifier la doctrine ! Pour connaître sa vision de l'Eglise il suffit d'écouter ses homélies ou de lire ses exhortations telle que celle-ci (par exemple il rêve d'une Eglise moins mondaine et plus évangélique). Certes c'est là un jeu dangereux, et on peut déplorer également que, souvent, le Saint-Père ne recadre pas les débats, ne corrige jamais la déclaration de tel ou tel prêtre ou évêque, en rappelant et réaffirmant la doctrine, qu'il nomme tellement de Judas à des postes  importants... Mais peut-être fait-il tout cela a dessein ! Peut-être sait-il que nous vivons un temps où Satan s'attaque ouvertement à la doctrine, en se servant de ceux-là mêmes qui devraient la défendre et la proclamer. S'il réaffirmait sans relâche l'enseignement doctrinal (que nous connaissons ou que nous pouvons trouver dans le catéchisme, les encycliques, et autres documents magistériels), comme le faisaient ses prédécesseurs, les loups resteraient tapis dans l'ombre en attendant leur heure et le grand nettoyage ne pourrait jamais avoir lieu. Or, pour attraper un loup il faut d'abord le faire sortir de sa tanière. Grâce à de l'enfumage par exemple. C'est ce que fait François, grâce à son ambiguïté par exemple, laissant les loups penser qu'il est des leurs et qu'il a le même agenda qu'eux. Mais François fait confiance au Seigneur, lui qui préfère une Eglise blessée et accidentée que malade.

Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu'une Église malade de la fermeture et du confort de s'accrocher à ses propres sécurités.

— PAPE FRANCOIS, Evangelii Gaudium, n° 49 ; lire François et la passion de l'Eglise

Il comprend certainement que nous sommes dans un temps de purification et de criblage et que pour que le moissonneur puisse récolter le bon grain, il faut d'abord que l'ivraie arrive à maturité même si, ce faisant, elle peut faire des dégâts !

« La chute et le relèvement de beaucoup en Israël » c'est ce qui se produira au terme de cette purification :  la chute de la fausse église et de ses membres, le relèvement de la vraie Eglise (le nouvel Israël) !

Tout ceci ne justifie en rien, bien entendu, les nombreuses erreurs pastorales de François, ni son soutien infaillible et naïf à ces injections expériementales ou à la pseudo-science du réchauffement climatique. Mais demandons-nous dans ce cas si le Saint-Père est bien conseillé, si toutes les infos lui sont fidèlement transmises, ou si on lui cache des choses... beaucoup de choses. Rappelons-nous cette vision de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, qui concerne vraisemblablement notre époque, alors que les fumées de Satan se sont insinuées dans tous les couloirs du Vatican : « Tout était plein de pièges et de ruines. Je les vis intercepter et détourner les voies qui allaient au Pape. »

Quant à l'âme de Marie qui sera traversée d'un glaive, n'est-ce pas le coeur même des fidèles catholiques qui souffre douloureusement de l'état actuel de l'Eglise — le Corps du Christ, de Jésus, le Fils de la Sainte Vierge ? Si le coeur de Marie doit être transpercé d'un glaive face à ce criblage qui ne se fait pas sans souffrance pour le Corps mystique de son Fils, chacun d'entre nous, ses enfants, ne doit-il pas participer à cette douleur tout comme nous complétons dans notre chair « ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ pour son Corps qui est l'Eglise » (Col 1: 24) ?

A moins que nous préférions nous mettre du côté de ceux qui le flagellent.

Oh ! S'il m'était permis, comme le faisait en esprit le prophète Zacharie, de demander au divin Rédempteur : « Que sont ces plaies au milieu de vos mains ? » la réponse ne serait pas douteuse : « Elles m'ont été infligées dans la maison de ceux qui m'aimaient. Par mes amis qui n'ont rien fait pour me défendre et qui, à chaque occasion, se sont rendus complices de mes adversaires. »

Discours de Saint Pie X pour la béatification de Jeanne d'Arc etc., le 13 décembre 1908 ; vatican.va (italien) ; Lire le discours en français

Pour conclure, à propos de l'Eglise indestructible, il faut voir l'Eglise comme un arbre inversé, les branches et le feuillage sont sa partie visible, sur terre, et ses racines s'enfoncent dans l'Eternité. On peut détruire ses branches et son feuillage, voire même son tronc, au point où il peut ne rester plus grand-chose d'apparent, mais les racines s'abreuvant en permanence à la source d'Eau Vive qui est en Dieu, finiront par redonner vie à l'arbre, ce que nous verrons lors du prochain triomphe du Coeur Immaculé de Marie.

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Commentaire laissé par Rébécca le

Si on avait lu le gazouilli du Pape François !…14 octobre 2021 :
« Le Synode est un chemin de discernement spirituel,
qui se fait dans l'adoration,
dans la prière,
au contact de la Parole de Dieu. »

Les paroles de ceux qui ne l'ont pas suivi sont nulles et n'adviendront pas puisque c'est toujours Jésus qui dirige l'Église (celle avec un grand É même si elle devient petite et pauvre) le Pape François semble avoir une confiance totale en Dieu.

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Commentaire laissé par Pierre et les Loups le

Les trois trous noirs du Synode qui mettent l'Eglise en danger

De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

Le parcours qui culminera en 2023 avec le Synode des évêques présente au moins trois trous noirs. La première est que sa conduite n'a rien de synodal, confirmant l'attitude directive de François. Le deuxième trou noir concerne l'écoute, viciée par le fait qu'il a déjà été décidé ce qu'il faut écouter et ce qu'il ne faut pas écouter. La troisième est l'idée d'introduire la démocratie libérale dans l'Église. Mais cela dénature l'Église elle-même.

(...)

Si l'on réunit ces trois trous noirs, on peut se demander si l'Église qui sortira du synode sur la synodalité sera encore l'Église catholique. Le niveau d'alarme est élevé, même si peu de gens le disent.

A lire sur belgicatho.be

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Réponses apportées à ce commentaire :

Commentaire laissé par Rébécca le 21/10/2022 à 02:29

La puissance de la mort ne l'emportera pas sur l'Église (Matthieu 16, 18)
Aujourd'hui le Pape pourrait nous dire : «  « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être chez mon Père ? » car oui il s'occupe des affaires de son Père en s'occupant de ce synode aussi, il est là pour accomplir la Volonté du Père … il attend la brise légère, la manifestation de Dieu à travers ce synode universel et si certains sont des ennemis de Dieu leur manège ne tardera pas à être dévoilé. La « vérification du Sensus fidelium » c'est un appel au discernement de la Volonté de Dieu qui passe par les fidèles … les fidèles à la Parole de Dieu ! Bien sûr que Dieu va nous surprendre encore une fois « … ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion les sages ; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi, pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d'origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n'est pas, voilà ce que Dieu a choisi, pour réduire à rien ce qui est ; ainsi aucun être de chair ne pourra s'enorgueillir devant Dieu. C'est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans le Christ Jésus, lui qui est devenu pour nous sagesse venant de Dieu, justice, sanctification, rédemption.Ainsi, comme il est écrit : Celui qui veut être fier, qu'il mette sa fierté dans le Seigneur. ».(1Co1, 27-31) Doit on craindre les hommes… leurs facéties, leur peurs et leurs perversités, ? Ou doit-on craindre Dieu ?

L'Église est toujours entre les mains de Dieu, ce que vous prenez pour du despotisme ou de l'arrogance de la part du pape est en fait une confiance inconditionnelle en Dieu.

L'Église est catholique elle restera catholique…universelle (Lat. universus, tout entier, universum, l'univers, de unus, un, et vertere, tourner : rassemblé, mis en un.)

Jésus :
« Père saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m'as donné, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes. » (Jean 17, 11b)

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Commentaire laissé par Rébécca le

Oui cardinal Muller c'est un peu pour « saper la foi catholique » ! Ou plutôt pour leur rappeler que la F o i n'est pas la loi .. qu'elle réclame le don de soi à Dieu, elle réclame d'abord et avant tout notre « Oui » radical et sans « mais », elle réclame notre annonciation sans condition : C'est un combat de longue haleine que Dieu vit avec nous et espère de nous.

Les cœurs, les esprits et les corps de nos contemporains sont dévoilés…

Nous avons conscience avec vous, Cardinal Muller, de la quantité d'ivraie … pourquoi croyez-vous que Rachel pleure encore ? … pourquoi croyez vous que la Vierge Marie nous apparaisse en larmes ?
Vous êtes sur la bonne voie… acceptons notre condition d'argile dans les mains du potier et bientôt, c'est le corps resplendissant de l'Église qui rayonnera aux yeux de tous, le blé est presque mûr… mais les ouvriers pour la Moisson sont si peu nombreux… prions le Maître de la moisson…

Vous être entré, Cardinal Muller, dans les sentiments du Christ.

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Commentaire laissé par Rébécca le

TOUT EST DIT ! Grand Merci « Pierre et les loups » !

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