Commentaire laissé par Xavier le
Le "navire tout percé", "en détresse" et qui finit par "couler à fond", que décrit la Bienheureuse A.-C. Emmerich n'est pas - et ne peut pas être - la sainte Eglise catholique. Pourquoi? Parce qu'elle dit : "Je priais pour que ces malheureux débarquassent", c'est-à-dire quittent le navire... Je pense qu'elle décrit en fait le sort de ceux qui persistent dans leur attitude de contestation et de rébellion vis-à-vis du pape et du Magistère : les "traîtres" et les "abusés". Ils s'écartent de la vérité, "ces hommes convaincus de leur immense mérite" qui prétendent orgueilleusement corriger le saint-Père, certains poussant l'audace jusqu'à l'accuser d'hérésie...
- "Aux pasteurs seuls a été donné l'entier pouvoir d'enseigner, de juger, de diriger ; aux fidèles a été imposé LE DEVOIR de suivre ces enseignements, de SE SOUMETTRE AVEC DOCILITE à ces jugements, de se laisser gouverner, corriger et conduire au salut. Ainsi, il est d'absolue nécessité que les simples fidèles se soumettent d'esprit et de cœur à leurs pasteurs propres, et ceux-ci avec eux, au Chef et au Pasteur suprême. De cette subordination, de cette obéissance, dépendent l'ordre et la vie de l'Église. Elle est la condition indispensable pour faire le bien et pour arriver heureusement au port. Si, au contraire, les simples fidèles s'attribuent l'autorité, s'ils prétendent s'ériger en juges et en docteurs ; si des inférieurs préfèrent ou tentent de faire prévaloir, dans le gouvernement de l'Église universelle, une direction différente de celle de l'autorité suprême, c'est, de leur part, renverser l'ordre, porter la CONFUSION dans un grand nombre d'esprits et SORTIR DU DROIT CHEMIN. (...)
De l'oubli de ces principes résulte, pour les catholiques, une diminution du respect, de la vénération, de la confiance envers Celui qui leur a été donné pour Chef. Les liens d'amour et d'obéissance qui doivent unir tous les fidèles à leurs pasteurs, et les fidèles ainsi que leurs pasteurs au Pasteur suprême, s'en trouvent affaiblis. Et cependant, c'est de ces liens que dépendent principalement la conservation et le salut de tous. Lorsqu'on oublie et qu'on n'observe plus ces principes, la voix la plus large s'ouvre aux DISSENSIONS et aux discordes parmi les catholiques, et cela au très grave détriment de l'UNION qui est le caractère distinctif des fidèles de Jésus-Christ. Cette union devrait être toujours, mais particulièrement dans ce temps, à cause de la conspiration de tant de puissances ennemies, l'intérêt suprême et universel, en présence duquel devrait disparaître tout sentiment de complaisance personnelle ou d'avantage privé." (Léon XIII, lettre Epistola Tua, 17 juin 1885)
- "L'Église catholique, en effet, a toujours considéré comme SCHISMATIQUES ceux qui résistent opiniâtrement à ses légitimes prélats, et SURTOUT au Pasteur suprême, et qui refusent d'exécuter leurs ordres et même de reconnaître leur autorité." (Pie IX, Quartus Supra, §12)
Réponses apportées à ce commentaire :
Commentaire laissé par Philippe le 08/01/2024 à 11:57
Le navire percé représente en fait l'Eglise. (Difficile de ne pas y voir l'état actuel de l'Eglise) Selon moi, la fausse église est actuellement mélangée à la vraie, un peu comme l'ivraie est mélangée au bon grain en son sein. Au début de la vision, selon moi, il n'y a pas de distinction entre la vraie et la fausse église à cause de cette imbrication. Cependant une séparation (en cours) entre le bon grain et l'ivraie permettra à la fausse église de s'émanciper et de prendre (aux yeux du monde) de plus en plus la place de la vraie, qui elle sera éclipsée. Ceux que la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich aimerait voir débarquer sont ceux qui ont rejoint la fausse église et qui finiront par périr avec celle-ci. La vraie église finit par refaire surface et ^est victorieuse. Anne-Catherine Emmerich voit ainsi son entrée dans l'ère de paix.
Restons fidèles au Saint-Père et à la véritable Eglise du Christ !
Et comme vous aimez les citations :
Code de droit canonique, Canon 212, section 3 : « Ils [les laïcs] ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés [les papes] leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l'intégrité de la foi et des moeurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l'utilité commune et de la dignité des personnes. »
Les catholiques ne sont pas moralement tenus d'être d'accord avec les opinions d'un pape sur des questions ne relevant pas de la foi et de la morale, comme lorsqu'il adopte des positions techniques au sujet de la météo, du sport, de l'économie ou de la médecine. En fait, nous pouvons même avoir le devoir de nous opposer respectueusement et publiquement à ces opinions s'il s'agit de dégonfler un scandale.
Lire : https://pierre-et-les-loups.net/je-suis-un-disciple-de-jesus-christ-1070.html?langue=fr
En gardant cela à l'esprit, cela ne contredit nullement ces paroles de la Sainte Vierge :
"Aujourd'hui, celui qui n'est pas avec le Pape ne réussira pas à demeurer dans la Vérité. Les séductions du Malin sont devenues si insidieuses et dangereuses qu'elles parviennent à tromper n'importe qui. Même les bons peuvent tomber. Même les maîtres et les sages peuvent tomber. Les Prêtres et même les Évêques peuvent tomber. Ne tomberont jamais ceux qui sont toujours avec le Pape. Voilà pourquoi Je veux faire de vous une cohorte organisée, attentive, obéissante et docile aux désirs mêmes de mon premier fils de prédilection, le Vicaire de mon Jésus."
— Notre Dame au Père Stefano Gobbi, 7 août 1976, Aux Prêtres, Fils de prédilection de la Vierge, Mouvement Sacerdotal Marial